
10 règles de la parentalité positive
La parentalité positive a été pour moi une révélation dans la manière que j’ai envie de vivre ma parentalité avec ma fille. Je te présente 10 règles de la parentalité positive.
Cette façon d’éduquer nos enfants n’est surtout pas une méthode free for all ou tout le monde fait ce qu’ils veulent. Il s’agit plutôt d’établir des limites claires avec nos enfants, le tout avec amour et respect pour eux.
Si j’ai envie que ma fille coopére naturellement, qu’elle ait envie de participer à la vie familiale et qu’elle ait un bon comportement, il faut prendre un pas de recul afin de trouver comment le faire.
Tu peux d’ailleurs aller lire mon article sur ce que je pense des systèmes de récompenses dans l’éducation de nos enfants.
Parce que la parentalité positive consiste à motiver intrinsèquement nos enfants à vouloir collaborer avec nous, et non les forcer. Les considérer comme des personnes à part entière, d’égale à égale avec nous.
Il ne s’agit de parentalité permissive, mais plutôt de parentalité positive, de remplir le réservoir d’amour de nos enfants en leur mettant des limites qui sont nécessaires à leur développement.
Les 10 règles de la parentalité positive

Débuter la journée connectés en famille
Que tu l’appelles la parentalité positive, la parentalité bienveillante, la parentalité empathique, la parentalité respectueuse, etc. le but premier de cette méthode de parentalité, c’est la relation profonde entre les membres de ta famille.
Plus tes enfants se sentent connectés à toi, plus ils auront envie de collaborer, de participer et de respecter les règles de la parentalité positive.
Une des façons qui m’aide beaucoup à débuter la journée en étant connectés en famille, c’est notre rythme du matin.
À travers ce moment, nous en profitons pour nous coller, pour discuter, pour échanger sur notre nuit, pour jouer, etc.
Au lieu de vouloir tout accomplir au réveil et de profiter du plus grand de notre énergie, ça tout changé d’accorder du temps à ma famille avant de commencer les tâches.
Quand vient le temps d’accomplir les tâches de la journée, c’est beaucoup plus facile d’avoir un enfant qui coopère si tu as d’abord pris le temps de jouer avec lui.
Offrir le plus de choix que possible
Même si ton enfant est tout petit, leur offrir le plus souvent possible des choix t’aidera tellement dans ton quotidien, en plus d’apprendre à ton enfant à prendre des décisions.
Tu peux leur présenter deux choix qui te conviennent, alors peu importe leur décision, cela fonctionnera avec tes attentes et eux sentiront qu’ils ont plus de contrôle sur leur propre vie.
Tu peux leur offrir des choix pour:
- Les vêtements qu’ils vont porter
- Le livre à lire avant le dodo
- La collation à manger
- S’ils veulent aller au bain maintenant ou dans 5 minutes
- etc.
Les enfants passent leur journée à se faire dire quoi faire, quand le faire, comment le faire, alors leur permettre de prendre des choix leur redonnent un peu de pouvoir sur leur propre vie.

Joue avec tes enfants
Prendre le temps de réellement jouer avec tes enfants peut tellement tout changer dans l’atmosphère chez toi.
Mais je parle de jouer comme tes enfants ont envie de jouer, pas de rendre ça éducatif, ou de contrôler ce qui se passe, non!
Ils ont envie de faire une bataille d’oreillers? Go! C’est sur qu’il faut préciser les règles de sécurité, mais c’est all in! Ça fait du bien à tout le monde de passer un moment à rire ensemble.
Le rire permet de libérer des tensions autant pour les adultes que pour les enfants.
Alors amusez-vous ensemble et ayez du plaisir.
Un autre point positif, c’est que ton enfant se souviendra plus tard que tu avais toujours du temps pour jouer avec lui.
Il ne se souviendra pas des planchers propres, mais du temps que tu as passé avec lui!
Accueil ses tempêtes d'émotions
Peu importe l’âge de ton enfant, il vivra toujours des tempêtes d’émotions et ton rôle si tu veux appliquer les règles de la parentalité positive, c’est de les accueillir et les accepter.
Il n’y a rien de plus normal que de vivre des émotions et ton enfant ne sait pas encore comment les gérer.
Il faut donc être un contenant pour lui afin de lui permettre de les laisser le traverser et les laisser partir.
Ça peut devenir vraiment difficile de ne pas les rejoindre dans leur tempête et de pas éclater nous aussi, mais ça fait la différence quand on reste calme.
Ne pas utiliser les punitions
Ouf quand on voit notre enfant qui a un certain comportement que nous ne voulons pas voir chez lui, c’est tellement facile de se sentir déclenchée et d’avoir envie de le punir.
Le résultat? Il va se sentir dévalorisé, comme s’il est une mauvaise personne alors que c’est son comportement que nous ne voulons pas voir, et non sa propre personne.
Faire la différence entre notre enfant et son comportement est impératif si nous voulons être apte à ne pas punir, mais plutôt enseigner.
Il suffit de décrire ce que nous avons pu observer comme comportement et ensuite lui enseigner ce qu’il aurait pu faire.
Notre enfant n’est pas mauvais, c’est simplement un mauvais comportement, toute une différence!
Prendre le temps d’expliquer à nos enfants pourquoi ce comportement n’est pas acceptable, sans le culpabiliser.
Notre amour doit être inconditionnel, peu importe le comportement qu’il aura, notre enfant doit savoir que nous l’aimons et l’aimerons toujours peu importe ce qu’il fera!
Certaines fois il voudra tester nos limites afin de confirmer si nous l’aimerons même s’il fait telle action, c’est important qu’il sache que peu importe son comportement, ça ne change en rien notre amour pour lui.
Mettre ses limites empathiques
La parentalité positive ne veut pas dire l’anarchie et la liberté totale, il y a plusieurs règles de la parentalité positive. C’est crucial de mettre ses limites empathiques.
Je mets certaines limites, tout en expliquant à ma fille pourquoi cette limite est présente.
Souvent je débute ma limite en disant à ma fille: »Je ne vais pas te laisser…faire telle chose, dire telle chose, etc. »
Cette phrase renvois à une limite remplie d’amour et d’affection, un lieu d’un gros »NON ».
L’importance c’est de mettre ses limites claires, de manière empathique et bienveillante.
Par exemple:
- Je ne vais pas te laisser me mordre parce que ça me fait mal.
- Je ne vais pas te laisser te coucher tard parce que ton corps a besoin de sommeil.
- Je ne vais pas te laisser lancer ta barbie mais tu peux lancer cette balle si tu es trop en colère.
- Etc.

Se voir d'égale à égale
Se voir en tant que partenaire égalitaire dans votre relation de parent enfant peut vraiment changer la perspective que tu as de ton enfant et de toi-même.
Tu ne traiterais certainement pas un adulte de le même manière que l’on traite un enfant dans la parentalité plus traditionnelle.
Le respect est tout autant important envers tes enfants qu’envers un adulte.
D’un autre côté, il faut aussi savoir pardonner à nos enfants de la même manière que nous pardonnons à notre entourage adulte.
Les erreurs sont normales, et elles font parties de notre quotidien pour apprendre et grandir. C’est la même chose pour nos enfants.
Souvent j’ai l’impression que nous oublions que nos enfants ont eux aussi le droit à l’erreur. Moi y comprise!
Prendre le temps de s’excuser à nos enfants quand nous faisons une erreur est aussi super important.
Respecter ses limites
Ton enfant a le droit de dire non, s’il n’a pas envie de recevoir de l’affection. Ses limites sont autant valides que les tiennes.
De nos jours, nous encourageons tout le monde à mettre ses limites, à parler haut et fort quand une situation ne nous convient pas, c’est auss important de le faire avec nos enfants.
Nos cocos ont eu aussi un corps qui leur appartient à eux, et seulement à eux.
Ils ont le droit de dire non à un calin, à un bisou, que ce soit de la voisine, de grand-maman et même de maman!
Ils sont les maîtres de leur corps et ce n’est pas impoli que de respecter leur limite, au contraire. Ça leur servira tout au long de leur vie.
Comprendre le besoin derrière le comportement
Derrière chaque »mauvais comportement » il y a toujours un besoin qui n’est pas répondu.
C’est donc important de comprendre le besoin et d’y répondre avant même d’enseigner quel comportement aurait dû avoir lieu.
Ça peut être difficile à faire puisque nous avons grandit dans une culture qui nous dicte que notre enfant doit nous écouter à tout prix, nous l’adulte suprême.
Alors qu’un mauvais comportement vient avec un besoin non répondu, dont notre enfant ne sait pas comment l’exprimer autrement.
C’est important de voir le besoin, de prendre le temps de le comprendre personnellement et ensuite d’aider notre enfant à le comprendre.
Ensuite, une fois que celui-ci est répondu, là nous pouvons voir avec notre enfant comment il aurait pu réagir lors de cette situation.
Il n’y a pas de mauvais enfant, seulement des enfants qui ne sont pas formés pour comprendre et gérer leurs émotions.
Je ne dis pas qu’il faut tout accepter, au contraire, mais c’est important de voir derrière le comportement dérangeant.
On peut aussi discuter avec notre enfant, dans un moment de calme, sur comment pouvons-nous prendre soin de nous, répondre à nos besoins, etc.
J’espère sincèrement que ces 10 règles de la parentalité positive pourront t’aider dans ton quotidien avec tes enfants.
Je suis loin d’être parfaite, je n’applique pas tous les jours toutes ces règles.
Je m’en sers plutôt comme guide dans ma vie de famille.
